Vélo et Coronavirus : comment les mesures gouvernementales impactent-elles la pratique du vélo pour les Français, les Belges et les Suisses ? Quelles règles de sécurité appliquer pour se protéger du coronavirus durant les sorties cyclistes ? Le point sur la situation.
En France
Le gouvernement français a mis en place un dispositif de confinement s’appliquant à l’ensemble des citoyens à compter du mardi 17 mars 12h00. Les rassemblements sont formellement interdits, ce qui signifie que les courses de vélo, professionnelles comme amateurs, sont toutes annulées, de même que les entraînements en club.
Le gouvernement stipule que toutes les sorties sont prohibées sauf dans certains cas précis et nécessaires, et notamment pour « faire de l’exercice physique uniquement à titre individuel, autour du domicile et sans aucun rassemblement. » Ces recommandations sont antinomiques avec la pratique commune du vélo, sur distance et temps longs.
Le ministère des transports a cependant confirmé que l’on pouvait utiliser son vélo « sous réserve que l’utilisateur soit porteur de l’attestation dûment renseignée, pour les déplacements entre domicile et travail, pour effectuer des achats de première nécessité, pour motif de santé, motif familial impérieux, convocation judiciaire, achat de fournitures ou participation à une mission d’intérêt général. »
Il est donc possible de prendre son vélo pour aller faire ses courses, par exemple.
En Belgique
Malgré le confinement imposé depuis le mercredi 18 mars, les activités sportives sont toujours autorisées sous certaines conditions : pratiquer l’activité seul, ou uniquement avec une autre personne vivant sous le même toit ou un même ami, et respecter une distance de sécurité de 1,5 mètre minimum. Attention cependant, il faudrait dans l’idéal rester à plusieurs mètres de son compagnon de sport, car les expirations sont plus puissantes sous l’effort et le virus peut donc être projeté sur une grande distance.
Il est vivement conseillé de pratiquer du vélo seul et non avec quelqu’un d’autre, afin de ne pas se mettre en danger ou de mettre autrui en danger.
La Première Ministre a recommandé la pratique d’une activité sportive modérée. La pratique intensive peut, quant à elle, affaiblir le système immunitaire et est donc déconseillée.
En Suisse
Le confinement n’est pas encore imposé en Suisse (en date du 19 mars), mais des mesures de gestion de crise sont prises dans différents cantons du pays : fermeture des commerces et des écoles, recommandations fortes de rester chez soi et de limiter ses déplacements, etc.
Les Suisses sont donc pour le moment libres de pratiquer du vélo, mais il est important de respecter des règles de sécurité vitales pour l’ensemble de la population.
En ces temps de crise, la prudence et l’altruisme sont de mise. Même en Suisse où le confinement n’a pas (encore) été déclaré et en Belgique où l’activité sportive est toujours autorisée, il faut agir avec responsabilité. Une chute à vélo peut par exemple nécessiter l’intervention des urgences, alors que celles-ci sont déjà débordées par les malades atteints du coronavirus.
En France, en 2018, on a compté 175 décès suite à un accident de vélo, 4328 blessés dont 1392 hospitalisés. En 2019, la Suisse a compté 2610 blessés légers et 802 blessés graves suite à un accident de vélo.
Se confiner chez soi et limiter les risques d’accident est un moyen sûr de ne pas encombrer les hôpitaux. Si l’on souhaite malgré tout s’exercer en plein air, en Suisse et en Belgique, il faut veiller à adopter de nouvelles habitudes plus saines.
Pratiquer seul, ne pas cracher à terre, s’arrêter pour se moucher dans un mouchoir, tousser dans son coude plutôt qu’à l’air libre… Chacun de ces petits gestes permet de limiter la propagation du virus. Pour rappel, toute personne ne présentant aucun symptôme peut par ailleurs être porteuse saine du COVID-19 et donc le transmettre aux gens qu’elle croise dans la rue ou sur les chemins de promenade.
3 – Existe-t-il des bienfaits au cyclisme durant la pandémie ?
Le home trainer
Pour les Français ou les Suisses souhaitant minimiser les risques d’exposition au virus, il est possible de faire du vélo sans sortir de chez soi, notamment grâce à un dispositif appelé home trainer, qui permet de fixer votre vélo habituel et de s’exercer sur place. Idéal pour s’entraîner chez soi, en cas de mauvais temps, la nuit ou… en plein confinement ! Le home trainer s’apparente à un vélo d’appartement, mais a l’avantage de vous permettre de vous exercer sur votre vélo habituel, que vous pourrez ressortir sans crainte dès que cette crise sanitaire sera résolue.
En France, certaines grandes enseignes peuvent livrer des home trainers à domicile : Decathlon et Go Sport par exemple.
En France
Les activités physiques individuelles en extérieur sont autorisées, sous des conditions strictes à respecter absolument afin de vous protéger, de protéger vos proches et de protéger l’ensemble de la population. Pour les sportifs ayant besoin de prendre le grand air, il est possible de troquer son vélo pour ses baskets, puisque la marche et le footing sont tolérés malgré le confinement.
Les français peuvent donc pratiquer la course à pied, à défaut du vélo, seuls et non loin de leur domicile, dès lors qu’ils portent sur eux l’attestation disponible sur le site du gouvernement et dûment remplie.
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philippe Goubault
29/03/2020 à 16:21Je pratique le vélo comme sport de façon assez intensive (je fais environ 15000 km/an) . Je ne peux pas pratiquer la course à pied car j’ai des problèmes de genoux remontant à mon adolescence. Puis-je donc pratiquer le vélo dans les limites permises par la dérogation (pas plus d’un km de chez moi et pas plus d’une heure) ? Je deviens fou à ne pouvoir faire que du Home Trainer…
Administrateur
30/03/2020 à 14:33Philippe, Nous avons mis à jour notre article avec les dernières informations que nous avons pu trouver en France, en Belgique et en Suisse… Courage et soyez prudent ! Sébastien