Le vélo électrique, une alternative au scooter ?

De plus en plus d’usagers se tournent vers le vélo électrique comme solution de transport quotidien, au détriment du scooter. Existe-t-il des avantages à utiliser un vélo électrique plutôt qu’un scooter ? Le point sur la situation !

1 – L’usage du scooter

Le scooter est surtout utilisé en zone urbaine, pour des trajets de courte ou moyenne distance. Il convient notamment aux pendulaires, qui peuvent se rendre au travail en évitant la plupart des bouchons durant les heures de pointe. Le scooter offre une conduite pratique. Il est maniable et plus facile à garer que les voitures, surtout dans les agglomérations, où les places de parking sont souvent prises d’assaut.

En pratique, même s’il permet de circuler plus aisément que les voitures lors des trafics denses, le scooter n’autorise souvent que des trajets à allure modérée, car limitée par les feux, signalisations et autres usagers de la route. Remplacer un scooter par un vélo électrique ne signifie donc pas nécessairement perdre en vitesse sur la globalité du trajet.

2 – Tous les avantages du scooter, sans les inconvénients

Le vélo électrique est très maniable, permet de passer outre la circulation dense, se stationne aisément — plus aisément qu’un scooter, en réalité —, et convient particulièrement bien aux trajets de courtes et moyennes distances.

Par ailleurs, il est plus économique qu’un scooter. Le prix d’achat est plus faible, l’essence coûte plus cher que l’électricité nécessaire pour recharger la batterie du vélo, et les usagers n’ont aucune obligation de souscrire à une assurance dès lors que leur vélo n’est pas équipé d’une assistance au pédalage dépassant les 25 km/h.

Le vélo électrique est également bien plus pratique qu’un scooter, dans le sens où l’on peut l’emmener avec nous en train ou à l’arrière d’une voiture pour les longues balades. Il facilite le transport intermodal (bus, train, tramways), tandis que le scooter n’est qu’à usage modal unique. Il est également bénéfique pour la santé puisqu’il encourage la pratique régulière d’un exercice physique, et il a un impact environnemental moindre comparé à celui du scooter.

3 – Des options pour les amateurs de cyclisme

Nous avons tendance à penser qu’un vélo électrique ne demande absolument aucun effort et que, en conséquence, il n’apporte aucun bienfait pour la santé. En réalité, l’usager doit pédaler et apporter de la force afin de déclencher l’aide électrique. Sur la grande majorité des vélos électriques, il existe des options permettant de choisir :

• La puissance que le vélo apporte en complément aux efforts de l’usager
• Si l’usager pédale avec ou sans l’aide de la batterie
• Le degré de résistance du pédalage — plus la résistance est élevée, plus la batterie se recharge rapidement

Pour ceux qui souhaitent pratiquer un exercice physique et brûler des calories sans pour autant suer à grosses gouttes dans les montées, le vélo électrique est donc l’engin parfait. En cela, il offre un vrai bénéfice par rapport au scooter, qui lui n’encourage aucune activité physique.

4 – Une route repensée pour les vélos

Face à l’évolution des pratiques et au fort développement de l’utilisation des vélos et vélos électriques dans les zones urbaines, les villes suisses repensent leur gestion du trafic et prévoient de plus en plus d’aménagements pour les bicyclettes. L’intégration dans le réseau routier de voies cyclables rapides et d’autres infrastructures spécifiques facilite le déplacement à vélo et le rend progressivement plus attrayant et avantageux que le déplacement en scooter — qui implique, lui, de partager la route avec des usagers plus imposants. Ainsi, en plus de fluidifier le trajet et d’en raccourcir la durée, ces aménagements rendent l’usage du vélo plus sûr que la conduite des scooters.

Parce qu’il s’agit d’une solution écologique, économiquement accessible et permettant de limiter la densité du trafic routier, les villes de demain seront de plus en plus accueillantes pour les usagers de vélos électriques.

5 – L’exemple de Copenhague

Copenhague s’est imposée comme la capitale européenne du vélo au cours de la dernière décennie, grâce à une volonté affirmée de la ville. Désormais, près de la moitié de la population effectue ses déplacements quotidiens à vélo, et la tendance n’est pas près de s’inverser. lire aussi https://www.monde-diplomatique.fr/2020/02/DESCAMP

Cet exemple prouve bien que, avec une politique adéquate, on peut penser nos villes de demain autour de l’usage du vélo et parvenir à un modèle viable, sain et écologique, qui bénéficie à tous.